Bonjour,

Je souhaite traiter simplement dans cet article le symbole du lièvre et du lapin dans l'alchimie.

 Médaillon hermétique de la façade de la cathédrale d'Amiens


Observons l'image ci-dessus :
Nous voyons un homme qui regarde un lièvre derrière lui et qui lâche son épée. Remarquez qu'un oiseau est posé sur l'arbre et observe la scène. 
Il existe une interprétation qui voudrait que les péchés soient représentés sur les façades des cathédrales, et, que ce médaillon représenterait le péché de lâcheté. Je ne suis pas du tout convaincu par cette interprétation, et reste persuadé que cela n'a rien à voir !   

Voici une gravure extraite du traité hermétique : "Cabala" de Steffan Michelspacher édité en 1616 et sur laquelle figure également deux lièvres :
Steffan Michelspacher - "Cabala" - 1616
Quatrième planche : "La Conjonction"


Observons l'image ci-dessus :
Remarquez au premier plan la présence de deux lièvres. Le personnage de gauche poursuit l'un d'eux qui rentre dans le terrier de la montagne.
Ce personnage est un disciple qui se doit d'être attentif et suivre le lièvre. Il doit lâcher ses armes inutiles pour le magistère.
A droite, un personnage aux yeux bandés représente l'ignorant, l’athée ou l'incroyant qui ne sait pas ce qu'il se passe à l'intérieur de la montagne et refuse de connaître le Principe de base du grand Art.  

Pour des explications complémentaires de la gravure ci-dessus, ainsi que du traité dont elle est extraite, lire l'article Kabbale alchimique (2) et déjà Kabbale alchimique (1)

Mais alors ... que représentent ces lièvres ? Quelle est la signification de la présence de ce mammifère rongeur aux longues oreilles et au pelage luisant ?

 
Le lièvre et le lapin ont d'un point de vue symbolique aussi bien que dans les croyances populaires de multiples significations. 
Le lièvre est un animal lunaire souvent associé à une déesse mère. En effet, les taches sombres que l'on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course (Voir image ci-dessous). Le lièvre exprime ainsi les forces tutélaires et créatrices. Le lièvre dort le jour et a la réputation d'avoir les yeux ouverts la nuit. Il symbolise donc aussi la vigilance. 
En outre, la réputation de sa fertilité fait de cet animal un symbole de fécondité et du renouvellement de la vie. 
Nous pouvons dire que le lièvre est d'une certaine façon l'essence de la vie elle-même !

Mais les alchimistes voient dans le Lièvre ou le Lapin le symbole de la connaissance occulte. Ces animaux fréquentent la terre et connaissent les galeries souterraines, c'est à dire les mines, ou autrement dit ce que nous nommons l'inconscient. Le lièvre visite les entrailles de la terre où l'alchimiste se doit de trouver la matière première ou Prima Materia de la Pierre philosophale.

 "Je gravis très facilement la pente raide" 
Lièvre - Gravure - 1702


Voici ci-dessous tous les lapins et lièvres que nous trouvons sur les tapisseries de la Dame à la Licorne exposées au Musée de Cluny à Paris.

 Dame à la Licorne - "A mon seul désir"
Tapisserie du XIV° siècle - Musée de Cluny - Paris


Observons l'image ci-dessus :
La Dame représente l'âme de la chevalerie, c'est à dire la manifestation de la sagesse et du raffinement médiéval. La Dame à la Licorne est le symbole de l'éternel féminin et s'apparente à la déesse Sophia chère au gnosticisme, ainsi qu'à la déesse Shakti indienne ou à la Shekinah de la Kabbale en tant que manifestation du "féminin divin". 
Cette divinité des forêts représente la Prima Materia (mais ici dans son aspect le plus pur et raffiné c'est à dire le plus abouti). Nous pourrions dire qu'elle est la "Materiae Aperit" ou la "Materia Corporatum".
Cette Dame est une jeune vierge et, dans le cadre de cette série de tapisseries, incarne également le Récepteur c'est à dire pourrait-on dire le pôle passif.  

La Licorne représente le Mercure et le Lion représente le Souffre (mais là encore lui aussi dans son aspect le plus aboutie et incarné c'est à dire au dernier stade de la Fixation)
La Licorne est, à l'opposé de la Dame, le pôle actif du Mercure des philosophes. La Licorne peut être perçue de deux façons : positive ou négative.
Positive : La corne de l'animal est un puissant contrepoison et peut être mise en parallèle avec le symbole chrétien du "calice du salut". La corne dans une certaine mesure une allégorie du divin : Christ et Saint-Esprit, le spiritus vitae ("L'esprit de vie") C'est elle qui selon la légende contient la Pierre Philosophale.
Négative : la Licorne représente les forces obscures, démoniaques, chthoniennes qui s'opposent aux puissances célestes.
Mais la Licorne est avant tout un symbole des forces vitales qui réunit les deux aspects positif et négatif, l'accord des opposés, la concordia oppositorum.
Cette sixième et ultime tapisserie de la Dame à la Licorne est une illustration du Logis alchimique ou Demeure philosophale. La Dame s'est dépouillée de ses joyaux pour être pleinement disponible à la présence du sacré. Son seul désir est en fait celui d'être en harmonie avec les étoiles et en accord avec le Ciel. C'est véritablement "l'Anima intégrée" ou "Féminin réalisé" qui est le lien entre le philosophe et Dieu.

Mais pour se faire un processus alchimique est nécessaire ... 
 
Lapin sur la Lune

"Dark Side of the Moon" - Pink Floyd - 1973

"Hécate" - William Blake - 1795 - Tate Gallery - Londres

 Constellations d'Orion et du Lièvre dans le ciel
 
Lièvre lunaire - "Uranologie chinoise" - Gustave Schlegel - 1875

Observons l'image ci-dessus :
Ici un lièvre pile dans la Lune de la substance alchimique (des métaux) et spagyrique. 
La spagyrie selon l'alchimiste et médecin Paracelse est l'art de séparer et combiner les trois principes : Mercure, Souffre et Sel (C'est à dire de l'Esprit, âme et corps) afin d'en extraire un élixir
Il s'agit en fait d'en obtenir une quintessence (C'est à dire un centre ou le "Soi intérieur" autrement nommé la Pierre Philosophale).
 
Lièvre - Amulette égyptienne - Musée du Louvre - Paris

Dans l’Égypte ancienne le lièvre était le tueur du serpent (ou du dragon) c'est à dire du caractère dangereux de l'inconscient. (Voir illustration ci-dessous)
Le Dieu Osiris sous sa forme animal pouvait être représenté en lièvre. C'est d'ailleurs sous la forme d'un lièvre qu'Osiris était sacrifié chaque année pour garantir la crue annuelle du Nil si chère aux égyptiens. 
Dans les hiéroglyphes de l'ancienne Égypte, le lièvre est synonyme de «wn» le son («un»), signifiant à la fois «être» ainsi que «ouvrir».
Lièvre qui tue un serpent

 Lièvre - Hiéroglyphe égyptien

 Osiris
Et celui-ci de lapin ... Il n'est pas mignon ? 

 Vénus, Mars et Cupidon - Piero di Cosimo - 1505

Observons le tableau ci-dessus :
Vénus est représentée ici veillant sur Mars son amant endormi.
En haut à gauche, le myrte qui depuis l'antiquité est consacrée à la déesse Vénus, devient à la renaissance un symbole de l'amour éternel car son feuillage reste vert toute l'année.
Remarquez dans le fond les petits amours ailés.
Entre Vénus et le lapin: Cupidon qui selon la tradition la plus commune serait née de l'union de Vénus, déesse de l'amour, et de Mars, dieu de la guerre.
En bas à droite, une pièce d'armure qui est un des attributs de Mars. 
Remarquez d'une part le lapin sur la hanche de la déesse et qui en est un des emblèmes, et d'autre part les deux colombes à ces pieds qui sont également des attributs de Vénus. L'union des deux oiseaux fait allusion à l'enlacement des amants.

  "Le triomphe de Venus" - Francesco del Cossa - 1468

 Elias Ashmole - Theatrum chemicum brittannicum - 1652

Observons l'image ci-dessus :
En haut la colombe rayonnante de lumière représente tout aussi bien l'Esprit-Saint que l'Art Royal.
A droite le maitre en alchimie assis qui confie au fils de l'art les secrets du Grand Œuvre. 

"Reçois, déclare le maitre assis, le don de Dieu sous le sceau sacré."

A genoux le disciple fait alors serment de garder secret :

"Ainsi soit-il (sans jamais rechigner)
Le recevoir sous le plus terrible serment sacré
Et comme nous refusons honneurs et célébrité
De même doit-il refuser
Et aussi de ne pas être assez dément
Pour enseigner à son propre enfant
Car ni liens de sang ni consanguinité
Ne peuvent être acceptés à cette dignité
Ainsi le sang en tant que sang ne peut ici avoir nul part
Car seule la vertu gagne ce saint Art."

Remarquez au premier plan de l'illustration les deux lapins complices qui dégustent la verdure.

Deux anges dans les airs flottent au-dessus de cet échange initiatique : "Parce que tu as aimé la justice et haï le mal, le Seigneur t'oint avec l'huile de joie. Mets ta confiance en Dieu, agis comme un homme et consolerons ton cœur."

Maintenant nous allons observer qu'il existe de façon très curieuse d'innombrables représentations de trois lièvres liés ainsi par les oreilles : 
"Les trois lièvres reliés par les oreilles"
Cathédrale Saint-Liboire de Paderborn - XIII° siècle

 Basile Valentin - Chymische Schriften - Hambourg - 1717

Observons l'image ci-dessus :
Le nom de Vénus, déesse de l'amour, est inscrit au-dessus d'un cœur transpercé par la flèche de Cupidon. Remarquez que le cœur est en flamme.
Trois lièvres sont coursés par trois chiens. Les chiens sont des lévriers dont la race fût ainsi nommée car bien adaptés à la redoutable vélocité de nos petits animaux. Les chiens représentent un autre type d'énergie, de force.  
Remarquez que les lièvres sont reliés par leurs oreilles, et ont les pattes reliés au sol. Au centre de l'illustration se trouve le symbole de Mercure. L'ensemble constitue la roue de la vie et de la mort.

Les "trois" présents avec les trois lièvres et les trois lévriers sur cette illustration  constituent une trinité ou, si j'ose dire, deux trinités superposées. Or, une trinité est d'un point de vue symbolique une unité. C'est à dire qu'ici sont mis en scène deux forces en circulation et complémentaires: une force créative et une force prédatrice.

"Trois Corbeaux" (Lire l'article Le Corbeau )

Lièvre de la cathédrale Saint-Jean de Lyon

Observons l'image ci-dessus :
Un lièvre est dévoré par un Corbeau. Le corbeau représente l’œuvre au noir, c'est à dire le premier stade l'Opus ou Nigredo. C'est une première étape nécessaire pour que le Corbeau, c'est à dire la Materia Prima ou "Psyché archaïque" puisse trouver à bien son processus de transformation. Il s'agit bien évidement du déroulement du processus d'individuation.

Aurora Consurgens - Première illustration - XV° siècle

Observons l’image ci-dessus :
Il s’agit de la première image qui illustre le célèbre traité « Aurora Consurgens » attribué à Saint Thomas d’Aquin. 
Nous y voyons un androgyne, un être moitié homme moitié femme qui émerge d’un tas d’oiseaux bleus et se trouve emprisonné entre les serres d’un aigle de la même couleur. Remarquez qu’il tient dans un des mains une chauve-souris et dans l’autre un lièvre tout deux morts.
L’androgyne de l’illustration s’apparente au Rebis des philosophes. Le Rebis nait de la Matéria Prima et indique à l’adepte l’apparition des principes opposés. Formuler dans un langage plus moderne cette étape signifie que de l’inconscient, par l’intermédiaire des rêves, apparaissent des images qui mettent en évidence des « oppositions ». Ces oppositions se révèlent essentiellement d’un point de vue énergétique c’est à dire selon leurs valeurs dans le temps (Je reviendrais sur ce point) et doivent être en quelque sorte petit à petit trié c'est-à-dire prise en considération par le conscient.

Alors que signifie la chauve-souris et le lièvre morts dans les mains du Rebis ou androgyne des philosophes ?
La chauve-souris est un animal qui vit et voit parfaitement la nuit. Cet animal qui guidait jusque-là l’adepte dans la nuit, c'est-à-dire dans inconsciemment est mort. Il n’a plus d’utilité dans la mesure où ce qu’il représente est arrivé à la conscience du protagoniste : Le Rebis ou principes des opposés est apparût.
Le lièvre symbolise en quelque sorte le guide de la quête de l’apprenti philosophe sous la terre, c'est-à-dire encore une fois dans son inconscient. Mais encore une fois dès que l’androgyne apparait, c'est-à-dire une figure plus humaine et donc plus proche de la conscience, l’animal meurt. Ou, dit autrement, c’est comme si la mort de la chauve-souris et du lièvre ont été nécessaire pour la naissance Rebis des philosophes ou principes des opposés.

Maintenant que signifie l’Aigle et le tas d’oiseaux mort dont semble émerger le Rebis des philosophe ?
L’aigle est le « Nom que les Philosophes Hermétiques ont donné à leur mercure après sublimation. Ils l’ont ainsi appelé, premièrement à cause de sa volatilité ; secondairement, parce que comme l’aigle dévore les autres oiseaux, le mercure des sages détruit, dévore et réduit l’or même à sa première matière en le réincrudant. ») (Dictionnaire Mytho-Hermétique de Dom Antoine Joseph Pernety - 1787)
« Réincruder » signifie réduire les corps à leurs premiers principes, les dépouiller de leur consistance dure et sèche c'est-à-dire de leur cristallisation ou rigidité sychique.
Le tas d'oiseaux est très certainement constitué de corbeaux morts car il représente la matière en putréfaction.
Voici ci-dessous sous la forme d’un tableau un résumé des oppositions illustrées dans cette image extrait du traité « Aurora Consurgens » attribué à Saint Thomas D’Aquin.

Aigle
Ciel
Homme
Volatil
Lièvre
Conscient
Corbeaux morts
Terre
Femme
Fixe
Chauve-souris
Inconscient

Ci-dessous un extrait du traité alchimique "Les douze clefs de la Philosophie" de Basile Valentin : La clef IX ou "La Révolution des Planètes et des Couleurs"
Le texte dit :
"De trois cœurs, fais que trois serpents
Sortent de façon véritable
Après que, suivant l'ordre juste,
Tu les as enclos dans le Verre.
Alors, Vénus la généreuse
Y déploiera la queue de paon
Tandis qu'un gracieux cygne blanc
Viendra réjouir ton regard.
Puis, bien capturé par Saturne,
Il reçoit le noir corbeau
Et l'aigle retrouve ses plumes,
Fines, luisantes et royales."  
Basile Valentin - Clef IX - "La Révolution des Planètes et des Couleurs"

Observons l’image ci-dessus :
La forme de cette figure est celle du hiéroglyphe de la Materia Prima, c'est-à-dire un cercle avec une croix au-dessus (Voir photographie ci-dessous) Il s’agit du globe crucifère, signe astronomique de la terre.
Dans le cercle, nous voyons trois cœurs pourvus chacun d’un cou avec une tête de cygne. Ils tournent en rond exactement de la manière des trois lièvres que nous avons observez précédemment. Ces trois cœurs symbolisent la Triade : Sel, Soufre et Mercure. Au-dessus du cercle, les deux principes opposés symbolisés par une femme et un homme.
Masculin
Actif
Chaud
Feu
Sec
Lumière
Logos
Soleil
Roi
Féminin
Passif
Froid
Eau
Humide
Matière
Eros
Lune
Reine

    Enfin remarquez que les quatre étapes de la réalisation de l’œuvre sont illustrées symboliquement :  
  1. Le Corbeau pour l’œuvre au noire ou Nigredo sur les pieds de l’homme en haut évoque une première étape ou l’intégration de l’ombre.
  2. Le Paon avec sa queue sous les pieds de la femme est une étape intermédiaire. La queue du paon avec son déploiement de couleur symbolise la prise de conscience et la mise en perspective du processus alchimique d’individuation. 
  3. Le Cygne pour l’œuvre au blanc, ou Albedo au-dessus de la tête de la femme symbolise l’intégration de l’anima ou animus (selon le sexe) 
  4. L’aigle rouge ou Phénix symbole de l’étape Rubedo sur la tête de l’homme est une représentation du « Soi ».
Nous voyons donc que de la Materia Prima nait le principe des opposés. Ces principes ne s’excluent mutuellement ou s’opposent frontalement. Nous pourrions dire que de l’écoute et du dialogue avec notre inconscient apparaissent avec nos contradictions. Il s’agit de l’organisation inconsciente de nos motivations, de la façon dont nos fonctionnements sont inscrits en nous. La patience, du temps et de la sagacité sont nécessaire pour délier ce qui est obsolète et lier des liens neufs. 
François Bonardel : écrit à juste titre « Aussi faut-il se garder de fixer par le langage en paires d’opposés (male/femelle, eau/feu) des qualités certes contradictoires mais que la logique alchimique invite à décliner et souplement entrecroiser autour d’un axe invisible, comme le sont les deux serpents autour du bâtonnet qui, brandit par Hermès/Mercure, porte le nom de caducée. » (« Philosopher par le Feu » page 273) 


 Hiéroglyphe de la Materia Prima - Basilique de Sainte Maria - Rome

 Trois signes noirs

"La Vierge au lapin" - Titien - 1530 - Musée du Louvre - Paris

Alors que le lièvre qui a disposition quasi permanente à l'accouplement fait de lui un symbole de la luxure, le lapin couché ici aux pieds de Marie incarne la victoire sur la tentation de la chaire. 

Voici maintenant une représentation de la montagne du philosophe  ou mons philosophorum :

 Les figures secrètes des Rose-Croix - Altona - 1785

Observons l'image ci-dessus :
Remarquez la date de 1604 tout en bas à droite de l'image, c'est à dire antérieure de dix années au premier écrit rosicrusien ("Réforme générale et universelle du monde entier. Contenant la Fama Fraternitatis de l'illustre Ordre de la Rose-Croix" - 1614)
De très nombreux symboles parsèment cette illustration :
Une muraille entoure le mont des philosophes.
Tout en haut le symbole de l'Antimoine (une sphère avec au-dessus une croix) couronné.
Un peu plus bas sur la gauche l'alchimiste arabe du X° siècle Senior Zadith plante l'arbre solaire et lunaire qui donne le Lapis.
Sur la droite de la montagne un athanor ou four alchimique.
Puis, un dragon, un corbeau, un phénix, un lion (le fixe) ... et bien sûr le symbole du Mercure.
Remarquez enfin au premier plan un lapin qui s’engouffre dans un terrier. La Pierre philosophale est cachée dans la montagne (à ce propos lire l'article La montagne alchimique ) L'adepte doit "visiter" l'intérieur de cette montagne (à ce propos lire l'article Vitriol )
Un sage sort de la grotte; il représente l'Antimoine saturnien ou Père des métaux.

 "La naissance de la Vierge" - Vittore Carpaccio - 1505

Observons le tableau ci-dessus :
Le tableau représente le moment où, selon la tradition vénitienne, un bouillon est apporté à l'accouchée. Les servantes lavent le nouveau-né.
La scène se situe dans un intérieur vénitien de l'époque du peintre. L'inscription en caractères hébraïques au-dessus du meuble sur le mur signifie : "Saint, saint, saint, béni soit au plus haut des cieux celui qui vient au nom du Seigneur !"
Les deux lapins ici sont un symbole de fécondité. Remarquez qu'ils sont sur le seuil de la porte, laquelle ouvre sur une perspective alternant ombre et lumière.
" ... Quoi de neuf Docteur ?"

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